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PAVVLA : alter ego et évolution de la musique

Après la sortie de son premier album Creatures en 2016, Paula Jornet (alias PAVVLA) est devenue l'une des nouvelles voix les plus importantes de la scène espagnole. Depuis, l'artiste catalane n'a cessé d'évoluer et de réaliser des sons à vous laisser bouche bée. Elle a également sorti un deuxième opus acclamé, intitulé Secretly Hoping You Catch Me Looking , en 2018. Elle s'est aussi produite dans des salles et des festivals du monde entier.

Nous avons discuté avec l'autrice-compositrice-interprète avant sa prestation aux Nits del Fórum, en collaboration avec adidas, pour évoquer sa trajectoire artistique, la scène musicale indé et les concerts en temps de pandémie.

Vous êtes passée de la comédie à la musique, qu'est-ce qui vous a inspiré ce changement ?

Ce n'est pas tellement que je sois passée de la comédie à la musique, mais plutôt que j'ai la chance de pouvoir aussi me consacrer à la musique. Mais je continue à travailler dans les deux domaines. La musique avait toujours été un hobby et l'écriture était quelque chose qui me passionnait. J'ai eu l'opportunité de pouvoir sortir un album et faire des concerts en 2016, et j'ai sauté sur l'occasion ! Et j'ai eu de la chance de pouvoir le faire car cela m'a apporté des choses vraiment belles !

Pavvla est l'alter ego de Paula Jornet, quelles sont les principales différences entre les deux ?

Pavvla est le nom du projet musical et, à vrai dire, c'est une chance de pouvoir monter sur scène et, pendant un moment donné, chanter, danser et interpréter ce personnage qui raconte des histoires !

Vous avez sorti deux albums, Creatures en 2016 et Secretly Hoping You Catch Me Looking en 2018, pouvez-vous nous parler de votre processus créatif ? Comment avez-vous abordé chacun d'entre eux ?

Comme l'écriture a quelque chose de vraiment thérapeutique pour moi, j'écris presque plus pour moi que pour faire un disque. Les deux albums sont comme une photo de l’état émotionnel et de la situation dans lesquels je me trouvais au moment de leur écriture. Ensuite, pour la production, je crois qu’on se rend bien compte de ce que j'écoutais à ce moment-là, ou de mes influences. J'aime bien voir les albums comme des tentatives de garder des souvenirs au format sonore.

Comment décririez-vous la scène musicale indé en ce moment ? Vers quoi pensez-vous qu'elle va évoluer ?

Je crois qu’on vit une époque où les styles musicaux se mélangent plus que jamais et j'adore ça ! Ne pas avoir d'étiquettes. Que les groupes indés puissent ressembler à ce que nous appelions de la pop avant et que la pop d'aujourd'hui soit le R&B ou le Hip Hop d'autrefois. C'est super intéressant de voir comment la musique évolue. Je ne sais pas comment cela va évoluer, mais je suis sûre que ça va avancer très vite grâce aux réseaux sociaux et à internet.

La pandémie de la COVID-19 nous a obligés à prendre de nouvelles mesures en termes d'événements, pensez-vous que cela aura un effet durable sur le spectacle vivant ?

Oui, je crois que tant qu’on n'aura pas de vaccin et qu’on ne sera pas revenus à la normale, le secteur culturel continuera à souffrir. J'espère que lorsque tout cela redeviendra comme avant, avec le public et les artistes, et que nous pourrons contribuer à récupérer tout ce que le secteur a perdu pendant cette période.

Si vous avez la chance d'être à Barcelone, ne manquez pas Pavvla avec María Escarmiento en concert le dimanche 13 septembre aux Nits del Primavera.

Photos : Courtoisie de Pavvla